Pour que le 8 mars redevienne un jour comme les autres !

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RETRANSCRIPTION DE LA VIDEO :

Le 8 mars 2023, nous célébrons « la Journée Internationale du droit des femmes ». C'est la 46e édition officielle, puisqu'elle a été lancée par les Nations Unies en 1977, avec la bonne intention de formaliser une journée dont le thème serait la défense du droit des femmes à tous les niveaux, et cela, dans le monde entier.

Où en sommes nous en 2023 ? 46 ans plus tard. Les droits des femmes ne sont pas forcément améliorés au niveau mondial, au même rythme dans tous les pays. Mais nous, ce qui nous intéresse chez Talentis, c'est de regarder plus précisément l'état des lieux de la mixité dans les entreprises.

On peut dire qu'aujourd'hui, 50 % de la population active dans l'OCDE est féminine. C'est plutôt une bonne nouvelle. 60 % des diplômés d'études supérieures sont des femmes.

Là où le bât blesse, c'est qu’après 15 ans de travail sur ce sujet, nous sommes toujours à peu près au même pourcentage : 0 à 5% de DG et PDG de grosses entreprises du CAC40. À peine 10 à 20 % dans les catégories COMEX et CODIR dans les grandes entreprises de plus de 2 500 personnes.

Et malgré tout, la mixité progresse au niveau managérial, puisque, quand on a commencé à réfléchir au sujet, il y avait à peine 30 % de managers qui étaient des femmes. Aujourd'hui, nous sommes à 40 %. Donc nous voyons bien que cette notion de plafond de verre, année après année, devient de plus en plus criante parce que les femmes sont de plus en plus nombreuses à arriver sur le marché, de plus en plus nombreuses à être managers. Ce fameux plafond de verre, c'est encore un vrai sujet en 2023.

Et ça nous agace tous profondément parce qu'on sait qu'il n'y a pas de problème d'ambition. Toutes les études le démontrent, il y a le même pourcentage d'hommes et de femmes qui sont ambitieux et qui ont envie de progresser. Donc, ce n'est pas un sujet d'ambition, mais c'est vraiment un sujet de culture, de croyance et de société pour continuer à dynamiter des pratiques qui sont encore très ancrées.

Aujourd'hui, chez Talentis, nous soutenons, mais en même temps nous sommes un peu fatigués, de cette journée du 8 mars. On aime bien cette journée du 8 mars pour les questions sociales qu'elle pose, les questions politiques, les questions d'éducation, mais on apprécie assez peu que l'entreprise utilise cette journée pour tout d'un coup réfléchir qu'elles ont des talents féminins.

En fait Il faudrait arrêter. Il faut maintenant mettre en place des actions à tous les niveaux, des tableaux de bord pour faire progresser les talents féminins-masculins en même temps avec équité, avoir des formations pour tous les collaborateurs autour des pratiques du quotidien pour recruter, promouvoir tous les talents. Mais c'est vraiment un sujet maintenant qui concerne aussi bien les dirigeants que les managers et que les collaborateurs.

Chez Talentis, nous avons différentes façons d'accompagner le sujet de la diversité femmes-hommes en entreprise. Premièrement, nous avons de très bonnes conférences pour sensibiliser les dirigeants au sujet. Ensuite, on a aussi la Fresque de la mixité qui est dédiée à plutôt les managers et les collaborateurs sur concrètement « une fois que j'ai compris l'état des lieux, qu'est-ce que je peux faire à mon niveau pour agir ?

Ensuite, on a des programmes pour accélérer la préparation des femmes dans leurs réflexions sur leurs projets professionnels. Et nous avons aussi, bien sûr, des webinaires, des conférences, des ateliers dédiés aux managers sur « Qu'est-ce que je peux faire au quotidien ? » Mais stop à la journée du 8 mars en entreprise, pour traiter de ce sujet des talents seulement une fois par an et vive vraiment ce sujet de l'équité managériale, l'équité des recrutements, l'équité des promotions pour tous les talents qui en ont envie.

Et il faudra dynamiter cette croyance que le problème est chez la femme. Le problème n'est pas chez la femme, le problème est un problème de culture. J'espère qu'on ne fêtera pas les 50 ans de la journée du 8 mars et que ce ne sera plus un sujet. En 2027, ce ne sera plus un sujet. Voilà, c'est tout ce que je souhaite.

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