Lors du Congrès Annuel des coachs Talentis, nous avons eu le plaisir de recevoir Isaac Getz pour nous parler du concept du "Leader sans ego" . Concept qu'il a développé dans son dernier ouvrage "Leadership Without Ego" co-écrit avec Bob Davids et Brian M.Carney.
Issac Getz : « Cela veut dire se subordonner au salarié à la responsabilité la plus basse dans une entreprise. »
Isaac Getz : « Avoir des collaborateurs qui ont envie le matin d’aller au travail est une nécessité aujourd’hui, mais d’ailleurs ça l’a toujours été. Y aller, non pas parce qu’ils sont obligés, mais parce qu’ils ont envie.L’objectif c’est de faire en sorte d’avoir un maximum de collaborateurs qui ont cet état d’esprit. De ne plus avoir de collaborateur qui va répondre à la question « Comment ça va ? » : « Comme un lundi ».De ne plus avoir des collaborateurs qui viennent au travail pour faire le mininum syndical.Il n’y a pas beaucoup d’entreprises qui peuvent, disons, sans dire prospérer, mais simplement survivre avec un engagement à un si faible niveau.Il faut comprendre qu’il y a un lien direct entre la nature du leader et du leadership d’une entreprise, et cet engagement.Ce n’est parce ce qu’il y en a quelqu’un qui porte un titre tel que Directeur Général ou PDG, etc., qu’il sera automatiquement un leader et que les gens vont avoir envie de le suivre.Certes, ils vont obéir parce que par-derrière, il y a ce qu’on appelle l’effet de la carotte et du bâton, mais ils n’en ont pas fondamentalement envie.Quand les gens sont dans cette posture-là, ils font quelque part le minimum syndical. Ils ne vont pas vous confier le rôle de leader qu’ils ont envie de suivre et donner ainsi le meilleur d’eux-mêmes.C’est à chaque entreprise de décider si oui ou non ce sera une nécessité pour elle. »
Isaac Getz : « Oui effectivement je dirais que le leadership sans ego est présent chez certains leaders sans qu’ils aient besoin de travailler sur ce sujet-là. Il est présent de par l’éducation très souvent, par l’histoire personnelle ou familiale.L’expérience montre néanmoins que la majorité des leaders ont besoin quand même du coaching, de l’executive coaching pour travailler sur leur posture, sur leur ego, sur du lâcher-prise.Puis, il y en a quelque cas sévères que je connais d’un certain nombre de patrons qui ont besoin de faire une psychanalyse. »
Isaac Getz : « Depuis 10 ans que je développe ce concept, je peux dire que les choses ont bougé dans le sens où, à l’époque à laquelle j’ai commencé à étudier ces entreprises-là (2009), il s’agissait de cas marginaux. En France, aux Etats-Unis et ailleurs.Aujourd’hui, ce ne sont plus des cas marginaux. Ils ne sont pas majoritaires bien évidemment, mais l’on parle désormais de centaines d’entreprises qui ont adopté ce concept d’entreprise libérée.On ne peut plus parler de marginalité, quand des entreprises comme Michelin (une soixantaine de grandes usines concernées), des entreprises comme Décathlon, des entités chez Airbus, les caisses de Sécurité Sociale, les municipalités, les offices HLM, etc., se sont lancées dans cela.Donc nous pouvons dire aujourd’hui que c’est un mouvement majeur.Certains disent, en tout cas une enquête l’a montré, que « l’entreprise libérée » est un des modes de management les plus importants pour les managers français.Donc, je pense que nous pouvons dire que ce mouvement est en marche, que la libération des entreprises est en marche.De là à dire que le rythme du changement va encore s’accélérer se développer, que cela va concerner de plus en plus d’entreprises jusqu’à atteindre la majorité d’entre elles, difficile d’être prophète. »[
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