A l'occasion du Congrès Annuel des coachs Talentis, Gabriel Hannes, Président E.M.C.C France, Caraïbes, Océanie, Coach Professionnel, Superviseur et Conférencier, est venu nous parler du futur du coaching. Point de rencontre de tous les acteurs de l’accompagnement, l’E.M.C.C (European Mentoring and Coaching Council, Conseil Européen du Coaching, du Mentorat et de la Supervision) est ouvert à tous les professionnels ayant une pratique effective et déontologique du coaching, du mentorat ou de la supervision (à titre principal ou comme complément d’activité) et une formation spécifique effectuée ou en cours : Coachs, consultants, conseil, formateurs, psychothérapeutes, responsables de ressources humaines, chercheurs…Dans cette interview, Gabriel Hannes dresse un état des lieux rapide du coaching en 2019 et évoque les perspectives pour les années à venir : Retranscription de la vidéo :
Alors effectivement, les attentes des collaborateurs, des dirigeants, des gouvernements, des organisations, qu’elles soient petites, moyennes ou grandes d’ailleurs ont beaucoup changé ces toutes dernières années. Bien sûr, l’impact du digital et de l’intelligence artificielle ou ce qu’appelle Joël De Rosnay, beaucoup plus subtilement, « intelligence auxiliaire » qui va venir augmenter les propriétés des individus, des équipes et des organisations, influe de manière très brutale, très forte et très profonde sur le fonctionnement des organisations, avec des écosystèmes qui ne sont plus des écosystèmes augmentés, mais des écosystèmes qui deviennent symbiotiques, c’est-à-dire en interaction permanente sans être visible, sans être perceptible par l’individu.Évidemment, le coach a besoin d’appréhender ces nouveaux modes de production et de régulation de l’information dans leur organisation parce que, sinon tout simplement, nous ne serions plus en capacité de comprendre les enjeux des finalités des organisations pour demain.
Alors, c’est très intéressant parce qu’au début le coaching était plutôt considéré comme quelque chose d’assez sympathique. Il y a 30 ans quand le coaching est arrivé sur le marché en France, les gens le voyaient comme un métier assez sympathique dans lequel on mettait un peu de facilitation, de fun, de créativité. Depuis, sa fonction a beaucoup évolué.Il y a finalement maintenant deux principales fonctions qui émergent.L’une qui est plutôt ce que j’appelle : le « coaching orthopédique » qui va venir soutenir les gens qui se trouvent en difficulté face aux nouveaux écosystèmes, qui peuvent vivre des situations d’épuisement.Puis une autre, dans laquelle le coach devient un vrai sparring-partner de l’organisation pour développer de nouveaux business modèles, pour être capable de générer de la pérennité.En effet, les organisations, en 2019, peuvent s’effondrer extrêmement brutalement dans des écosystèmes qui changent en permanence.De fait, le coach devient très important pour pouvoir co-piloter l’extrême complexification du système.Edgar Morin le dit extrêmement bien : « complexe, cela ne veut pas dire compliqué ». Il faut en permanence pouvoir accompagner sur toutes les interfaces du système.
Essentiellement que j’ai été extrêmement triste parce que la chaîne de radio qui a produit cette émission est une chaîne très qualitative et très respectée, notamment des dirigeants que nous accompagnons. Il s’agissait non seulement là d’une caricature, mais c’était également un ensemble de méconnaissances et d’erreurs sur ce qu’est le métier.Par exemple, on entendait dire que le coaching n’était pas une discipline académique et qu’elle n’était pas enseignée à l’université.Or, il existe plein de diplômes universitaires en France, et il va notamment bientôt y avoir un doctorat. De plus en plus d’universités anglo-saxonnes effectuent des recherches sur le sujet. Nous avons eu là le signal, hélas, que les journalistes n’avaient pas, pour une raison ou pour une autre, fait le travail nécessaire d’investigation.Donc, cela m’a surtout rendu très triste parce que c’était un ensemble d’amalgames absolument inacceptables.
Introduire la dimension digitale dans la relation avec le client, c’est quelque chose d’extrêmement important et intéressant parce que cela permet aussi d’expérimenter ce que vivent les entreprises elles-mêmes dans leurs relations avec leurs clients et leurs partenaires.En revanche, il faut bien définir à quel endroit du coaching le digital vient se placer.S’il s’agit de contractualiser, de faire par exemple ce qu’on va appeler du « matching » de personnes, cela peut être très intéressant, cela peut faciliter et cela peut accélérer à condition quand même que coach et coaché gardent cette ultime liberté de travailler ensemble une fois qu’ils se rencontrent.Mais cela peut être très intéressant aussi parce que cela va multiplier les contacts et donc les possibilités de trouver un coach qui nous convienne.Ensuite, utiliser le digital pour travailler différemment avec son client, c’est aussi extrêmement intéressant parce qu’on va pouvoir créer des univers complètement synthétiques auxquels nous n’aurions pas accès. Ou des situations auxquelles nous n’aurions pas accès. Nous pourrions tout à fait accompagner un dirigeant à l’autre bout du monde en une fraction de seconde, tout en lui maintenant un écosystème qualitatif de proximité.Mais cela nécessite quand même encore beaucoup d’expérimentation et à ce stade, en 2019, nous n’en sommes même pas encore aux balbutiements de l’intégration de la réalité virtuelle dans les échanges.Parce que cela va bien au-delà du simple Skype ou du WhatsApp.[/fusion_text][/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]
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