Le 15 février 2018 nous avons organisé un petit-déjeuner autour des compétences du Leader-Entrepreneur. L’objectif était de répondre aux 3 questions majeures que se posent les grands groupes, confrontés à un marché en pleine mutation :
Après avoir présenté les programmes de Talentis pour booster l’esprit entrepreneurial des équipes, nous avons le plaisir d’entendre le témoignage d’Olivier Leclerc, Innovation catalyst & Intrapreneurship activist chez Safran SA et Co-fondateur de "Les Hacktivateurs" sur le thème suivant : "Intrapreneuriat & Corporate Hacking : Stimulateurs & Leviers pour la Tansformation.". A la fin de cette intervention très inspirante, nous avons demandé à Olivier Leclerc : "Pourquoi est-il essentiel aujourd'hui pour les entreprises de diffuser un esprit entrepreneurial au sein de leurs équipes ?"
"Je crois que le contexte d’aujourd'hui oblige les grands groupes à réinventer leur stratégie, probablement un peu plus fréquemment que cela devait se faire dans les années passées. De mettre en place un peu d'agilité, d'adaptation à un contexte, une flexibilité. Et parmi les pistes pour accroître cette flexibilité, cette adaptabilité, je pense que l'idée de miser sur des talents intrapreneuriaux (ou des entrepreneurs à l'intérieur des organisations) pourrait favoriser cela. La posture de l'entrepreneur, c'est d'être opportunity obsessed comme diraient les anglo-saxons. Cela permet d'avoir de petits "véhicules rapides" pour aller tester un certain nombre de propositions. Puis éventuellement adapter une partie du cœur business de l'entreprise qui pourra devenir demain un peu plus gros si effectivement le marché est là."
"Je crois que l'essence même d'un entrepreneur, et donc par dérivation un intrapreneur, c'est savoir se relever de ses échecs, donc quelque part apprendre de ses échecs. J’aime bien faire un parallèle, même s’il est très caricatural, avec la façon dont sont vus les entrepreneurs à succès en Europe et les entrepreneurs à succès outre-Atlantique. En Europe, un entrepreneur à succès, homme ou femme, est quelqu'un qui a réussi, et en général, quelqu'un qui n'a pas trop subi d’échecs. Outre-Atlantique, on devient un entrepreneur à partir du moment où on a "planté" une, deux, trois ou plusieurs boîtes. Ce qui est très intéressant, ce n'est pas tellement le succès en lui-même, c'est la capacité à se relever de quelque chose qui n'a pas fonctionné comme on avait imaginé. Ce qu'on appellerait un échec, les anglo-saxons appelaient cela fail. Mais pour moi, j'aime bien le parallèle first time in learning, qui est une occasion d'apprendre. D'ailleurs du côté américain, il y a ces fameuses failcon, les conférences autour d'échecs d'entrepreneurs où l’on vient écouter un certain nombre de témoignages de personnes qui ont raté. Ce qui est important c’est avant tout d’entendre ce qu’elles ont appris et comment elles se sont relevées. Pour moi effectivement, cette capacité à se relever d'un échec ou se relever d'une hypothèse qui ne s'est pas vérifiée est pour moi quelque chose d’assez essentiel. C'est très lié au pivot. Une des autres menaces importantes pour les entrepreneurs et les intrapreneurs, c'est de tomber amoureux de son idée, donc de ne pas savoir comment la faire évoluer pour l'adapter au contexte. Cela fait partie, pour moi, de compétences clés d'un entrepreneur et d'un intrapreneur. Même si je crois aussi que l'entrepreneuriat d'une façon générale n'est pas quelque chose de lié à une seule personne, c'est vraiment une dynamique collective. Il est donc très important de se poser la question : comment est-ce que collectivement, on apprend de ses échecs et comment on rebondit autour de ses échecs ?"
"Alors, je crois que le coaching est quelque chose de très important pour que les individus, les équipes prennent conscience de leur propre potentiel. Je vois le coach, et la posture du coach notamment, comme un miroir, un reflet qui permet effectivement relire un certain nombre de ses actions. C'est cela qui fait effectivement progresser. Maintenant, je crois qu'on ne se décrète pas entrepreneur, intrapreneur, c'est par l'action qu'on arrive effectivement à se révéler à soi-même et à comprendre ce que cela veut dire et à savoir si on a envie de poursuivre dans cette voie-là ou pas. Associer un Business Coach et un entrepreneur, cela pourrait donner le "couple" suivant : Je passe à l'action et il y a un coach bienveillant qui va m'aider à relire. Je pense que cela, c'est un duo assez gagnant."
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